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Du Sang... PV Iccs

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Allan Y. Carter

Allan Y. Carter
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MessageSujet: Du Sang... PV Iccs Du Sang... PV Iccs EmptySam 12 Nov - 19:43

La journée d’aujourd’hui avait été réellement fatiguante pour lui. En plus de son footing matinal – qui soit dit en passant est effectué avec des poids aux chevilles -, il n’avait pas pu se nourrir convenablement à midi. La nourriture servie à la cantine ayant eu quelques problèmes, les portions distribuées aux élèves étaient grandement réduite. Après ce « copieux » repas, un tour au parc pour se changer les idées. Il avait pris l’habitude de faire une sieste sous sons chêne pour digérer. C’est dans des moments comme celui-ci qu’il apprécie réellement la vie qu’il a ? Ne pas se prendre la tête, vivre au jour le jour et sans retenue. Est-ce qu’il continuerait d’en faire ainsi après sa transformation ? Est-ce que sa faim allait prendre le dessus sur sa raison ? Est-ce que comme son professeur adoré, il combattrait ses instincts primaires de suceur de sang ou y succomberait-il ?

Iccs-sensei avait l’air de souffrir atrocement de ce sevrage en sang. Surtout ces derniers jours. Il semblait tout le temps malade. Depuis quand ne s’était-il pas rassasié convenablement ? Même si son esprit était resté humain, son corps ne pouvait pas supporter longtemps ce régime alimentaire. Quand bien même son corps serait assez fort, ne perdrait-il pas la raison à un moment ou un autre ? La bête prendrait-elle le dessus ou l’humanité garderait-elle le contrôle ? Beaucoup trop de questions hantaient l’esprit du jeune homme. Voilà pourquoi il prit une décision : Après avoir effectué sa petite sieste et son entrainement pour le sport, il irait chercher son professeur pour discuter avec lui. Les heures passaient sans qu’il ne s’en rende compte. Après tout, il était venu ici pour le calme et était comblé. Se levant vers 15 heures, il commença son entrainement de tir au but et de lancer franc. Il reprit une petite course avant de rentrer à l’académie, sur les coups de 17 heures. Avant d’aller voir comment allait le professeur de français qui l’avait pris sous son aile, il devait prendre une bonne douche. En effet, il était impensable de se présenter devant quelqu’un après avoir tant suer. Arrivant dans sa chambre, jetant ses linges au sol, il prit grand soin de bien se laver, autant le corps que les cheveux. Après tout, les vampires appréciaient les bonnes odeurs. Et il ne voulait pas infligé à son professeur favori un tel supplice. Sortant, il mit son uniforme et parti cherché le professeur dans les salles de cours. Après une bonne demi-heure de recherche, il se dit que finalement, c’était peut-être une mauvaise idée de chercher un professeur dans une salle cours quand il n’y a pas cours justement. Il entreprit donc d’entrer dans l’étage qui leurs était réservé. Avança prudemment – il ne voulait surtout pas croiser Mr. O’Shanahan – il prit soin de ne pas taper tant qu’il n’entendrait pas la voix de Vergan-sensei. Une fois la chambre trouvé, il toqua à trois reprises. Se retournant et sur le point de partir, il croisa Iccs-sensei dans les escaliers. Il était pourtant sûr d’avoir entendu sa voix dans sa chambre. Etrange certes mais bon il était arrivé à ses fins. A son habitude, le professeur semblait souffrir. Simplement cette faim semblait beaucoup plus accentuée. Son visage semblait reflétée un mélange étrange de douleur et fatigue. C’était assez inquiétant de voir se petite mine, lui qui d’habitude était souriant. En confiance avec lui, j’engageais la conversation plus aisément qu’avec n’importe quelles autres personnes. – Hormis les membres de ma famille bien entendu-


« Bonjour Vergan-sensei, vous allez bien ? Vous avez une petite mine aujourd’hui. Que faisiez-vous à l’instant ? J’ai cru vous avoir entendu dans votre chambre. Vous voulez sortir ? »

Attendant sa réponse, je restais figé devant lui, un sourire franc et chaleureux dessiner sur mes lèvres.
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Iccs Vergan

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MessageSujet: Re: Du Sang... PV Iccs Du Sang... PV Iccs EmptyVen 18 Nov - 17:00

Quelle vie.
Enfin, bien sur, c’est ironique d’employer cette expression quand notre cœur ne bat plus depuis quelques centaines d’années. Je soupirai. Ce jour, je ne savais plus quoi faire de ma peau. Toute la nuit, j’avais joué à Resident Evil, le tout premier jeu, comme Nar avait pu le comprendre par mes jurons et mes insultes criées à l’adresse de ces pauvres zombies. Paniquez pas hein, j’suis pas zombiste, j’ai rien contre eux, au contraire. Pourquoi faut il toujours qu’ils nous servent de défouloir? Nan mais franchement, je vous jure, regardez le nombre de jeux vidéos dans lesquels on doit défoncer la mâchoire déjà mal accrochée d’un mort vivant !

Je débattais sur ce sujet à voix haute, en compagnie du pichet d’eau, vide d’ailleurs en seulement quelques verres. Mais l’eau ne suffisait plus à faire taire cette brûlure insupportable au niveau de ma gorge. Je léchai mes lèvres, me forçant à me concentrer sur l’écran. Mais la luminosité me blessait les prunelles, me les lacérant, chaque pixel étant comme une lame qui me transperçait la rétine. Je portai une main à mes yeux, Nar déboulant en gueulant contre le son de la télé, l’éteignant avant de s’éloigner. Mais se figer et se tourner vers moi. Je savais ce qu’il me dirait.
Toujours la même chose.
Toujours ces ordres et ces conseils que l’on me répétait sans cesse. Toujours cette soi disant vérité à laquelle je ne pourrais échapper. Pff, qu’Est-ce qu’ils en savaient? C’était qu’une question de volonté. Et y’avait pas plus têtu que moi. Je massais mes paupières, et mon ami de toujours eut un soupir lourd de reproches. Il ne dit rien cependant et retourna dans sa chambre, en refermant la porte. Tournant en rond, je me rendis finalement dans ma propre chambre et tâchai de m’endormir, m’étant blotti sous la couette.
Je crevais de froid.

Quelques longues heures plus tard, j’ouvris un œil quand Nar toqua à la porte pour m’éveiller. Midi devait être passé. Heureusement que je n’avais pas de cours à faire, aujourd’hui. Je n’aurais pas été en état. Moi qui, auparavant, mourrais de froid, voilà que je tremblais de fièvre. Je me redressais sur ma couche, glissant ma langue sur mes lèvres pour les humidifier, mais ma bouche semblait de carton. La moindre respiration me faisait entendre un sifflement assez peu rassurant, mes yeux eux-mêmes rougis par la Soif. Je ravalais ma salive, qui, en réponse, me brûla l’œsophage comme un vulgaire acide. Je portais une main à mon diaphragme, l’inflammation semblant elle aussi dégringoler en moi. Je me redressai mais manquai de m’écrouler. Mes jambes flagellaient sous moi. Je soupirai et me soutins au mur pour sortir de la chambre alors que j’ouvrai mon col. Malheureusement, un vampire ne transpire pas. Dommage, cela m’aurait peut être permis de me rafraîchir. Mais j’aurais encore perdu le peu d’eau qu’il devait rester en moi. Je titubais jusqu’à la cuisine et me bus quelques verres, mais la nausée me prit de nouveau. L’eau me paraissait âcre et aigre…
Elle n’apaisa que très légèrement ma douleur, mais me donnai à présent l’envie de tout recracher, bile et eau. Je manquai de tirer au cœur et je m’efforçai de respirer profondément pour me calmer.
Quelque chose. N’importe quoi. Quelque chose pour me soulager ne serait ce qu’un minimum. Je n’étais pas encore possédé par cette douleur insupportable, mais je savais qu’elle n’allait pas tarder à me déchirer. La drogue? Déjà essayé. L’alcool? Il n’accélérait que plus encore ma folie sanguinaire. J’ouvris le frigidaire, manquant d’en arracher la porte. Et merde. Je commençai déjà à perdre ma sensibilité. Je ne sentais plus ma force. Ce n’était que le début de la perte de contrôle.
Je soupirai et, tremblant, fouillai dans le frigo. Plus rien à me mettre sous les crocs. Nar devait être parti faire les courses. Il n’y avait plus même quelques centilitres de sang… Il avait du tout boire la veille en compagnie d’Alister. Il ne restait qu’un steak, cru, abandonné dans un coin. Je soupirai, j’allai me chercher la poêle, la posait sur le réchaud. Hop, une touche de beurre, je me redressai, j’ouvrai le frigo pour reprendre le steak…

Qui ne s’y trouvait plus.

Je mis de longues secondes à comprendre. Je tenais ledit steak dans ma main. J’en avais même un morceau dans la bouche. La chair, froide, humide de sang, gluante sur ma langue. Emplie de sang comme une éponge serait empli d’eau. Je l’avalai sans même mâcher, allai pour mordre à nouveau le steak, comme un vulgaire animal. Le sang était acide, fade, m’apaisait mais sans vraiment me soulager, calmant ma faim mais non pas la brûlure de la soif. Je commençai même à oublier mon dégoût, un besoin impératif m’étreignant, m’étranglant, étouffant ma raison.
La Soif. Soif, Soif, Soif, SOIF.
Soudain, on toqua à la porte. Je clignai des yeux, ce son me rappelant à la réalité. Je glissai nerveusement ma langue sur mes lèvres, baissai les yeux vers le morceau de chair cru que je tenais en main. Le sang me dégoulinait le long des doigts, la viande molle, froide, visqueuse, collant à ma peau en un baiser baveux peu ragoûtant. Elle m’échappa des mains et tomba au sol alors que je portais une main à mes lèvres, cernant mon ventre de mon autre bras. Un haut le cœur m’obligea à fuir aux toilettes où je vomis tout ce que j’avais pu engloutir. Me tenant à la cuvette, tremblant comme une feuille, je parvins péniblement à me relever, le cœur battant..

Hein? Le cœur battant?

Non. Ce n’était pas mon cœur qui battait.

Poum poum. Poum poum. Un rythme clair, régulier. Envoûtant.
Ô, douce mélodie, cesse d’entraîner mon esprit dans cette valse bestiale. J’imagine déjà le cœur qui s’accélère, le sang qui virevolte dans les veines…Mais le son s’éloignait. Non. Non, reviens. Reviens, petite musique, j’ai besoin de toi. Je grimpai par la fenêtre, m’avançant sur la bordure longeant le mur, sur la pointe des pieds. Ma proie croyait pouvoir m’échapper? Ah ah, quelle idée… Je me faufilai par la fenêtre en bas des escaliers et l’attendit, mains dans les poches, un rictus étirant déjà mes lèvres, découvrant mes canines qui s’étiraient, lentement mais surement…

Stupeur.
Mes sens, exacerbés par la soif, furent pourtant les premiers à me rappeler à la raison. Ce pas régulier, cette odeur légèrement fruitée…L’odeur du shampoing d’Allan. Je me figeai net et j’eus juste le temps de cacher mes canines avant que le jeune homme n’apparaisse dans mon champ de vision. Que venait il faire là..? Non, allez, Iccs, oublie ta douleur, oublie ta mauvaise humeur. Allan n’a pas à assister à ça, loin de là. Je tenais beaucoup à ce gosse. Innocent, naïf, d’une gentillesse à toute épreuve. Peut être aurais je été ainsi si j’avais été humain. Quoi que..Moi, je serais déjà avec Lucy, à sa place. En effet, je n’avais pas pu m’empêcher de lui donner quelques conseils, voire de lui faire de la concurrence pour booster un peu Allan..Je mis quelques secondes à comprendre ses paroles.
Quel Est ce son qui me dérange? Quel morveux a encore mis sa musique à fond pour que les basses en viennent à m’assourdir..?
Personne. Il s’agit juste du cœur d’Allan, qui me fracasse les oreilles à chaque fois qu’il se contracte. La pulsation appuie sur mes tympans, fait vibrer tout mon être, et continue, continue, continue…

_ Oh..Oui, je vais bien… J’aurais pas du jouer à Résident Evil toute la nuit…J’suis complètement défoncé…
Je passai une main sur mon visage dans un petit rire gêné, rire troublé par ma voix rendue rauque par la Soif. Ma bouche pâteuse n’arrangeait rien. J’avais encore la sensation d’avoir la viande crue, humide, sur ma langue asséchée. Ma main repartit dans ma chevelure blanche en broussaille alors que j’eus un sourire en coin.
_ Je terminai ma nuit…On va dire que je me suis couché quand le soleil s’est levé. Chose à ne pas faire, bien sur, je compte sur toi pour ne pas trop veiller, après tu te tires une tronche de fromage blanc toute la journée…
Déjà qu’en temps normal j’avais la peau pâle, alors avec les cheveux blancs en plus, je vous laisse imaginer quoi.
_ Et toi alors? Toujours pas de rendez vous avec Lucy pour vouloir sortir avec moi?
Je ricanai et je me détournai, m’éloignant sans l’attendre, mains dans les poches, sachant qu’il allait me suivre. Sortir me ferait du bien. Profiter de l’air frais de l’hiver, oublier cet incendie intarissable qui finissait de me broyer…

_ Allez, viens, j’vais te payer un chocolat, fis je dans un sourire. J’ouvris la porte pour sortir… Heureusement que, vu la saison, le soleil tombait vite. Malgré cela, la lumière déclinante me fit un mal terrible aux yeux, au point où je dus reculer d’un pas en me protégeant mes prunelles, déjà rougies par l’épuisement. Je soupirai lourdement et cillai quand, anxieux, Allan s’était rapproché d’un pas.
_ T’en fais pas.. , lui murmurai-je avant de sortir, protégeant mes yeux de ma main. Le soleil tapait sans douceur sur ma peau blafarde, où mes veines commençaient à se dessiner.
Faisait il froid? Je ne savais pas. J’avais chaud, bien trop chaud. Une fièvre qui ne m’aidait pas vraiment à aller mieux…

J’allais finalement me réfugier dans un bar, m’empressant de m’asseoir au fond de la salle, cherchant le refuge des ombres. Bordel. Comme j’avais mal. Ma tête me lançait, des ondes de douleur me transperçaient dès que mes yeux se faisaient heurter par une lumière. Et son cœur qui battait, ce cœur que je n’arrivais pas à oublier, ce sang qui circulait dans ses veines, et le souvenir de cette chair crue, emplie d’eau, de sang, cette chair fraiche qui aurait pu rafraichir ces flammes qui me dévoraient… Je commandais une grenadine, laissais à Allan prendre ce qu’il souhaitait, portant une main de nouveau à mes paupières pour les masser.
_ Alors, Allan? Quoi de neuf? L’école, les filles, tout ça? D’ailleurs, faudra qu’on se revoit, ta dissertation, rien à dire, si ce n’est quelques petites fautes sans importance, on verra ça tous les deux…
Je lui souris pour le rassurer. A l’arrivée de la grenadine, je me jetais littéralement dessus mais, après une gorgée, je manquais de tout recracher. Je ne sentais même plus vraiment l’eau, je n’avais l’impression de ne boire que du sirop, sirop qui me raclait la gorge. Il n’y a pas que le sel qui assoiffe. Voilà que j’avais la sensation d’avoir du croquer plusieurs carrés de sucre… Je recommandais un verre d’eau et pris le temps de le boire. Bon sang. Pitié que je tienne bon jusqu’à qu’Allan et moi nous nous séparions…

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Allan Y. Carter

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MessageSujet: Re: Du Sang... PV Iccs Du Sang... PV Iccs EmptyJeu 8 Déc - 18:31

Il était apparu sans crier gare. Etrange réaction quand on connait le professeur. Sa mine était alarmante. Il tentait de l’expliquer par un manque de sommeil ? Jouer à Resident Evil toute la nuit ? Choix intéressant quand on sait que le principe de ce jeu est de dégommer les « compères » de nos membres du personnel. Simplement, la fatigue seule ne pouvait expliquer ses mimiques. Allan le connaissait assez pour savoir quand le professeur Vergan lui cachait quelque chose. Et c’était le cas là. Simplement, pour ne pas les mettre mal à l’aise, déjà que l’ambiance n’était pas aussi joyeuse qu’à son habitude, l’étudiant tint sa langue et ne fit pas part de sa remarque au vampire. Enfin vampire, c’est un bien grand mot pour désigner un professeur qui combat ses instincts primaires. Le rire qu’avait laissé échapper le professeur était assez étrange. Gêné certes mais presque superficiel. Enfin bref, là n’était pas la question. Sensei m’avait conseillé de ne pas suivre cet exemple. Bien entendu que je ne ferais jamais une telle chose seul. Veiller toute la nuit sans compagnie était non seulement un challenge pour quelqu’un qui désigne son sommeil comme précieux, mais aussi d’un ennui total. Rester éveillé toute la nuit… Autant le faire avec quelqu’un et discuter ou faire toute autre activité susceptible de nous garder des bras de Morphée.

Pour changer de sujet, Iccs-sensei n’avait rien trouvé de mieux que me taquiner sur mes « avancés » avec la belle Lucy. Bien entendu, je n’avais pas bougé d’un seul pas. Notre relation stagnait, et ce malgré les conseils avisés de ce vampire tombeur. D’ailleurs, comment osait-il parler de cela ? Ne lui mettait-il pas de bâtons dans les roues ? Ce professeur était en train de se rapprocher dangereusement de la belle. Que répondre à de telles « attaques » ? Il fallait trouver une parade. Et puis non, autant lui dire directement, il saurait surement aider le cher élève. Après tout, il savait comment s’y prendre avec les femmes.


« Et bien… Non… Je n’ai fait aucun progrès avec elle. J’ai pourtant suivi vos conseils à la lettre mais ça n’a pas l’air de fonctionner. Et puis d’abord, si vous arrêtiez de la draguer, j’aurais peut-être plus de chance ! »

Un sourire s’esquissa sur ses fines lèvres. Il était totalement à l’aise avec le vampire et pouvait se comporter comme il était avec le reste de sa famille. Après tout, il avait adopté le pâle personnage comme son grand frère. Un modèle qu’il appréciait grandement et qu’il suivrait au maximum. Le voyant se diriger vers la sortie, Allan fit de même. Après tout, c’est lui qui avait proposé de sortir. Et le chocolat ne serait pas refus, les températures commençant à dégringoler en cette saison. Simplement après le premier pas en dehors, le professeur s’était reculé et avait placé une main devant ses yeux. Le jour tombait plus tôt certes, mais la lumière ne devait pas être de tout repos pour un vampire. Et oui, c’était un vampire. Pendant un court instant, Allan avait rayé ce détail de sa mémoire et pensait parler à un être humain tout ce qu’il y a de plus banal. Quel imbécile ! D’un pas rapide, il s’était rapproché anxieux et fit mine de poser une main sur son dos

« T’en fais pas… »

Ne pas s’en faire ? C’était assez difficile vu l’état dans lequel était plongé Iccs-sensei. Simplement, pour respecter ses sentiments et demandes, Allan recula de quelques centimètres pour laisser son « grand frère » respirer et reprendre ses esprits. Sortants enfin, ils purent profiter d’un petit air frais. Un peu trop frais peut être. Allan était encore en uniforme mais cela n’était qu’un détail. Profiter de la soirée avec le professeur Vergan était plus important. Suivant le vampire, il arriva dans un bar où Iccs-sensei s’empressa de s’asseoir au fond de la salle, dans le recoin le plus sombre. Un autre indice laissant paraitre la faiblesse dans laquelle se trouvait le dragueur après une légère exposition à la lumière et une nuit « agitée ». S’asseyant en face, Allan commandait le chocolat chaud qui sauve. Après cette petite balade, il fallait se réchauffer. Le professeur continuait ses petites mimiques trahissant sa fatigue quand Allan tentait tant bien que mal de cacher son anxiété. Il laissa tout de même apparaitre ses dents qui pinçaient sa lèvre inférieur et ses yeux qui semblaient analyser le vampire.

A l’arrivée de nos boissons, Iccs-Sensei avait sauté sur sa grenadine et la bu d’une traite. Son visage laissait cependant un apparaitre un dégout notable. Après tout, les vampires doivent se nourrir de sang et non d’un liquide qui y ressemble. Il reprit un verre d’eau après cela. La conversation avait été lancée mais le jeune brun ne pouvait boire une gorgée de son chocolat, trop préoccupé par l’état de son grand-frère. Il se résigna tout de même à avaler un peu du liquide, non seulement par respect mais aussi pour ne pas inquiéter l’homme pâle.


« Et bien, tout se passe bien en cours, sauf avec Mr. O’Shanahan mais ça ne change pas de l’ordinaire. Les filles… Et bien comme je l’ai dit plus tôt, je suis au point mort avec Lucy et je n’ai aucune autre fille en tête en ce moment donc… Et vous Sensei ? Ma dissert’ était réellement bien ? Je suis content de l’apprendre, j’avais l’impression d’avoir bidé dessus. »

Il ne put s’empêcher de continuer de regarder le professeur. Reprenant une seconde gorgée de chocolat, il lança un autre sujet.

« Sensei, ce n’est pas trop dur de s’abstenir de … Enfin vous voyez quoi »

Il tourna la tête pour vérifier qu’ils n’étaient pas écoutés.

« Boire du sang. Vous êtes un professeur de l’académie et donc de ce fait un vampire. Il faut tout de même que vous fassiez attention à bien vous nourrir. »

L’élève se leva pour se poser à côté de son professeur.

« D’ailleurs, depuis combien de temps n’avez-vous pas bu de sang ? Vos yeux sont d’un rouge qui ne ment pas. Vous avez beau vous cacher derrière vos jolis sourires, je sais quand quelque chose ne va pas. N’oubliez pas que je suis votre élève, j’aimerais éviter que vous ne tombiez malade. Et vous savez que vous pouvez me faire confiance non ? Alors dites-moi tout … Je tente de le cacher depuis tout à l’heure mais votre comportement m’inquiète. »

Il se pencha pour récupérer sa tasse de l’autre côté et l’approcha de ses lèvres pour une tirer une autre gorgée. Il voulait des réponses concernant certains points sur les vampires mais cela attendrait. Pour l’heure, la situation du professeur de français était plus inquiétante.

[HRP: Désolé pour l'attente et pour le peu d'ouverture :s ]
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MessageSujet: Re: Du Sang... PV Iccs Du Sang... PV Iccs EmptyJeu 15 Déc - 21:04

Le pauvre gosse tiens.

J’avais toujours ce besoin de le chercher et de le taquiner, sans cesse, bien qu’il soit un vrai petit frère pour moi. Mais j’avais eu besoin de faire diversion. Je n’avais guère l’envie à ce qu’il se préoccupe de mon état. J’avais déjà bien assez de mal à le dissimuler, et plus Allan y ferait attention, moins je parviendrais à ignorer mon propre malaise. Je n’avais pas même pris le temps de répondre à sa remarque, m’étant hâté de sortir, quitte à affronter le soleil plus vite. J’avais toujours été un peu casse cou et masochiste sur les bords, avouons le. Dès mon plus jeune âge, je m’étais gravé le signe de la croix dans la peau, j’enfilais des chapelets, je buvais de l’eau bénite. Je me forçai même à manger une gousse d’ail par jour, quand j’étais un morveux. Et oui, j’étais désespéré à ce point…
La seule chose que j’arrivais à faire fut de me rendre plus malade que jamais, mais cela n’a pas suffit à me tuer. J’en étais venu à rester au soleil des heures entières, jusqu’à en tourner de l’œil, à me taper des hémorragies. Je m’étais même creusé des pieux avec lesquels je m’amusais à marquer mon corps, à le lacérer tout entier. Pourquoi? Car j’étais assez stupide pour croire que cela suffirait à me purifier. Mais petit à petit, avec les années, j’ai appris que le sang versé ne suffisait pas à effacer la pourriture, les blessures, les meurtrissures.
Se blesser est le premier pas pour faire mal aux autres. Ne dit on pas que les sadiques infligent aux autres la souffrance qui les déchire? Mais jamais je ne ferais du mal aux êtres que j’aime. Jamais. Pitié, tout du moins, que je ne leur en fasse pas.

Dans le bar, à l’abri des rayons de lumière, je m’efforçais de me calmer. Mon cœur me faisait mal. Je sentais le muscle se racornir en moi, asséché. Mon sang devait encore être dans un de ces états..Sang. Sang. Besoin de sang. Mon cœur eut encore comme un battement, dû à un spasme à la limite de l’épileptique. J’avais manqué de briser mon verre, portant ma main à mon cœur.
J’haletais légèrement mais je m’efforçais de sourire à l’adresse du jeune homme. Bordel, comme j’avais mal. J’en venais à oublier ce qu’il avait pu me dire. La mémoire effacée par la souffrance, la douleur pulsant dans ma tête, martelant ma raison. Respire, Iccs. C’est passager. C’est passager, me répétais je sans cesse. Il fallait que je me concentre, que je me concentre sur la voix d’Allan, sur ce qu’il me disait. Difficilement, j’eus un sourire, un effort qui faillit me coûter une crampe. Bordel.

_ T’inquiète pas, je la drague pas, ta minette ! assurais je. Il n’y avait rien de bien sérieux entre Lucy et moi, seulement un jeu. Une complicité telle qu’elle nous poussait à nous rapprocher pour pousser un peu Allan à prendre des initiatives. Pour l’instant, ça semblait l’agacer…Peut être étions nous sur la bonne voie? Je toussotai un peu pour dérouiller un peu mes cordes vocales, puis je repris.
_ Quand à Nar, tu le connais, serre les dents et subis, j’eus un rire, Nan mais t’en fais pas, il finira bien par se calmer. Il te déteste pas tant que ça ! Si c’était le cas, tu ne serais plus de ce monde depuis longtemps… je suis sur qu’il a une part d’affection pour toi, aussi futile soit elle ! Enfin, j’espère pour toi, fis je pour l’inquiéter.
Je baissai alors les yeux vers ma grenadine, enfin.. Ce qu’il pouvait en rester. C’est-à-dire un verre vide. Je portais l’eau à mes lèvres et j’en buvais encore une gorgée. Mais même ce simple liquide me paraissait acide. J’en avais mal à la gorge. J’avais envie d’autre chose. Quelque chose de fluide, de doux. Du sang. Je portai la main à ma tête en fermant les yeux. Et alors Allan eut besoin d’aborder ce sujet. Ce sujet que je cherchai à fuir.

Je me mordis la lèvre et je baissai les yeux.
_ Je ne veux pas boire du sang.
Je faisais tourner le verre entre mes doigts.
_ ça me dégoûte. Je crois que..ça me fait limite peur, avouais je à contre cœur. Je n’en bois pas, je ne suis pas comme Nar… Alister ou même Iris. Rien qu’en voir dans une bouteille, dans une pochette d’hôpital, j’ai envie de vomir. Je ne supporte pas…

Je me mordis la lèvre de nouveau. Dieu pourtant seul sait à quel point j’ai besoin de sang. Ce sang qui m’envoûte, ce sang qui m’enchante, ravit mes papilles, me plonge dans une douce torpeur.. Non, il ne fallait pas que j’y pense, il ne fallait pas. C’était déjà bien assez dur.. Je commençai à voir flou, et mon cœur, mon fichu cœur qui commençait à se broyer lentement en ma cage thoracique. Chaque respiration devenait un supplice, mon corps semblant comme déchiré par milles et une épines.
_ ça va faire… plus d’une semaine que je n’en ai pas bu.
Ma langue me semblait être en carton. Je déglutis difficilement.


_ Mais tu m’entends, Allan..? Je n’en boirais jamais… tant que je suis conscient. Je ne peux pas. Je ne peux pas… Je trouve ça écœurant. A chaque fois que j’en vois, je pense au cœur qui a dû battre pour l’envoyer dans les veines d’une personne, je pense à ce pourquoi ce cœur a battu…Pour quelqu’un? Surement. Et ça..ça me tue. Ça me coupe tout appétit rien que d’y penser.
Je passai une main dans mes cheveux blancs.
_ Quand tu bois le sang de quelqu’un, tu peux deviner ce qu’il ressent, tu peux même parfois savoir ce à quoi il pense.. Il n’y a qu’une fois où j’ai mordu un être humain en étant.. Dans mon état normal. Et j’y ai lu la peur. J’ai lu l’angoisse, la terreur. La peur de mourir. Et j’ai pu lire une pensée, une seule : monstre.
Monstre.


Nouveau silence alors que je m’étais surpris à trembler. Cet évènement m’était assez douloureux… bien trop. Mais j’étais si sec qu’aucune larme ne bordait mes yeux, yeux dont le blanc devenait peu à peu rouge, comme si j’avais une conjonctivite.
_ Je ne veux pas être un monstre, Allan…
Je baissai la tête.
_ Je veux être humain. Humain…
Ah si, péniblement, une larme tomba sur le bois de la table. Je frottai mes yeux.
_Excuse moi..Je reviens.

J’allais me réfugier aux toilettes de l’établissement. Les murs étaient blafards, mais semblaient bien plus colorés que moi. Ouvrant le robinet, je me nettoyais le visage, longuement. L’eau glacée sur mon visage me fit le plus grand bien..Mais ne renforçai que la brûlure au creux de mes entrailles, brûlure qui remontait le long de ma gorge. Je devais vraiment être à bout pour en venir à pleurer…pleurer à ce simple souvenir. Je crois qu’il valait mieux que je dise à Allan de rentrer seul.. Et je resterai ici, à prier pour que ma crise passe, à prier pour que Nar vienne finalement me chercher. Il devait bien se douter de mon état, nous en avons parlé ce matin même…Je dus me tenir au lavabo, une main sur le visage alors que j’étais pris de haut le cœur, comme si j’allais vomir.

Monstre.

Je tremblai comme une feuille. Je voulus boire au lavabo, mais l’eau me brûla tout l’intérieur du corps. A croire que j’avais bu du Destop.. Mon cœur eut un unique battement qui m’arracha un petit cri de douleur alors que je basculai à genoux. Ma vision se troublait. La souffrance me déchirait. Je croisais les bras autour de mon ventre alors que je me pliais en deux, frottant mon front contre le carrelage glacé. Un véritable incendie m’avait envahi, une fièvre malsaine me clouant littéralement au sol. Et cette Soif, cette Soif qui tordait mon corps.
Mes muscles semblaient comme se déchirer, mes organes s’écrasaient sous la pression.. Mes ongles s’étirèrent et se plantèrent dans le carrelage, le rayant, lentement mais surement. Je retroussai mes lèvres dans une plainte de douleur, en venant à pleurer alors que mes canines s’étiraient, déchirant mes gencives.. Non, bordel… J’avais pas soif…j’avais pas soif….
Mais si. Si. J’avais bien trop soif. Depuis trop longtemps. Cela n’allait pas faire une semaine. Mais deux. Deux semaines sans boire une goutte de sang. J’allais en devenir fou. Il me fallait du sang… du sang, vite. Du sang chaud, du sang plein de vie, du sang brûlant, parfumé…
Du sang.
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Allan Y. Carter

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MessageSujet: Re: Du Sang... PV Iccs Du Sang... PV Iccs EmptyVen 6 Jan - 2:18

Ne pas s’en faire pour Nar, ni pour Lucy. Certes c’était un conseil très avisé. Mais il était difficile de le suivre dans le contexte actuel. Enfin, ces petits problèmes, il devait les mettre de côté pour l’instant. Le cas du professeur était d’autant plus important. Après tout, il ne se nourrissait pas convenablement. Une semaine qu’il n’avait pas bu, non pas par manque mais par envie. A l’entendre, cette action l’écœurait. Et il y avait de quoi, d’après la description qu’avait pu entendre Allan, lui non plus ne voulait pas de cela. Deviner ce que ressent ou pense la victime, cela ne peut pas laisser la conscience en bon état. En effet, à quoi peut-on bien penser dans ces conditions à part à « Monstre ». Et personne n’aime être traité ainsi, même les vampires. Tout du moins ce vampire. Sentir la peur et l’angoisse de la personne. Certains buveurs de sang doivent trouver cela grisant. Le jeune brun trouvait cela répugnant, cela donnait l’impression de se nourrir de ce sentiment et non du liquide rouge présents dans les veines de la victime. Et pourtant c’était cette essence de vie qui était important pour le professeur.

« Je ne veux pas être un monstre, Allan … Je veux être humain. Humain … »

Jamais il n’avait considéré Iccs-sensei comme un monstre. Et jamais il ne l’avait vu à un tel niveau de déprime. Plus de sourire, un corps tremblant, des yeux de plus en plus rouges et ce petit pincement de sa lèvre. Pas de doute, le conseiller en drague était en réel manque. Il fallait agir avant qu’il ne perde réellement sa tête ou sa lucidité. S’excusant, l’homme aux cheveux blanc pris congé dans les toilettes de l’établissement. Pour quelles raisons ? La vue d’un être humain le gênait à ce point ? Il avait tant de mal à ce contenir ? Il tenait au jeune brun comme à un petit frère. Et cette relation était réciproque – pas comme celle avec Lucy – et méritait qu’on y prête réellement attention.

L’élève laissa passer quelques minutes avant de commencer à s’inquiéter. Il se leva donc et pris la même direction que son professeur il y a quelques instants. Poussant la porte des toilettes, il entrait dans une pièce blanchâtre et trouvait Iccs, genoux à terre et les bras autour du ventre. Une nouvelle personne qui tombait en sa présence, est-ce que la poisse le poursuivait ? Pas le temps d’y penser, il lui fallait agir et aider son grand frère au plus vite.


« Sensei ! Qu’est-ce qui vous arrive ? Vous souffrez de mal de ventre à cause d’un plat qui serait mal passé ? Ou tout bonnement à cause de la faim ? Je sais que vous m’avez menti. Une semaine … Vu la difficulté que vous avez eu à rester en ma présence, vous avez dû réduire un peu le temps. Je sais que c’était pour me protéger que vous avez fait ça mais… C’est à mon tour de vous aider, vous avez tant fait pour moi… Je ne peux… Non ! Je ne veux vous laisser comme ça ! »

Prenant son courage à deux mains, il retira la veste de l’uniforme de son dos, la posa assez loin – une veste blanche, faudrait pas la tacher- et souleva la manche droite de sa chemise. Plaçant son avant-bras devant le nez du vampire, paume vers le ciel, il sourit :

« Il vous faut boire Sensei, c’est le seul moyen pour vous d’aller mieux. Je sais que vous n’aimez pas en boire et encore moins venant d’un être encore vivant et parcourant ses veines. Simplement, il ne faut pas avoir peur. Jamais je ne vous ai considéré et ne vous considèrerai comme un monstre. Vous êtes mon professeur. Non, vous êtes le grand frère que je n’ai jamais eu. Je pense que vous avoir connu maintenant ne change pas de si je vous avais connu pendant que vous étiez encore … disons … Humain. Votre cœur est bien plus humain que la plupart de mes compères. J’ai bien plus l’impression qu’il bat dans votre poitrine que dans celle des véritables humains. Votre bonté et générosité, votre humour et votre convivialité. Voilà ce qui fait de vous un véritable humain. Votre cœur ne bat plus ? Et alors ? Qui s’en soucie ? Votre âme, elle, est encore parmi nous et c’est ça le plus important. »

Il s’était lancé dans un grand monologue. Il ne voulait pas perdre son grand frère. Lors de sa morsure, il savait qu’Iccs ressentirait de la peur. Mais pas celle de mourir. Celle de perdre un être cher.

[ HRP : Encore désolé pour l'attente :s ]
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Iccs Vergan

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MessageSujet: Re: Du Sang... PV Iccs Du Sang... PV Iccs EmptyJeu 12 Jan - 19:02

Pas.

Des pas qui s’approchaient. Ou un cœur qui battait? Quoi qu’il en soit, cela ne changeait rien à la chose… Quelqu’un venait. On avait écouté les cris silencieux que poussaient mon corps. On allait réaliser la prière de mes veines asséchées. Du sang venait à moi. Caché par mes mèches blanches, un rictus douloureux étira mes lèvres en une grimace hideuse qui en aurait fait reculer plus d’un. Quand j’étais à bout, j’étais méconnaissable. Je redevenais ce monstre des anciennes légendes, ces créatures affreuses qui sont loin d’être aussi fantasmagoriques que celles que l’on peut voir dans ces films pour jeunes adolescentes en manque d’amour.. Un vampire n’est pas beau. Faut arrêter avec ces croyances.

Je sentais ma peau se coller peu à peu à mes os qui commençaient à se faire saillants. Ma respiration n’était qu’un souffle sifflant, si insupportable à mes oreilles de plus en plus sensibles que j’en vins à cesser de respirer. J’étais déjà mort, ce n’était pas un manque d’oxygène qui allait m’avoir. Ma proie approchait. Instinctivement, je sentais mes muscles se contracter, mes mains griffues se glissèrent sous mon torse alors que ma colonne vertébrale s’arquait très légèrement. J’étais semblable à un tigre prêt à jaillir sur la pauvre biche qui aurait le malheur d’entrer… La porte s’ouvrit. Mon cœur eut un battement puissant, si douloureux que j’en aurais gémis, et j’allais pour me jeter sur le pauvre erre, le plaquer contre le mur, déchirer son dos de mes griffes, sa gorge de mes crocs qui s’étaient tant étirés que j’en aurais pleuré de souffrance.

Allan.

Son regard me fit le même effet que si je m’étais pris la porte en pleine face. Mon cœur émit un dernier battement, terrible, comme le son d’un gong. Ma volonté retint mon instinct carnassier, forçant mes muscles à se tétaniser net. Je lâchai alors dans un soupir plus semblable à une plainte tout l’air que contenait encore mes poumons. Mon corps, sec comme du bois, n’apprécia pas vraiment à ce que je me retienne ainsi, et me le fit comprendre par des crampes qui recommencèrent à tendre mes muscles, à les déchirer, petit à petit. Mes lèvres s’entrouvrirent alors que je ne pus retenir des plaintes dignes d’un animal en pleine agonie, n’osant plus bouger car le moindre mouvement m’envoyait des flèches de feu dans tout mon corps. J’avais froid, mais à la fois, terriblement chaud.. Une contradiction fiévreuse qui commençait à me faire perdre la tête…

Qu’Allan s’en aille. Pitié, qu’il s’en aille…

Ma conscience humaine se faisait étrangler par ma douleur, ce besoin viscéral de me nourrir… Je n’avais pas peur de mourir, ce n’était pas même l’instinct de survie qui m’animait. Mais la Soif, la Soif qui me possédait, comme un loup garou qui laissait l’animal en lui prendre le dessus en période de pleine lune. D’ici quelques minutes, j’allais virer de l’autre bord, je ne serais plus le bienveillant cassos qui veille sur les élèves, je redeviendrai cette créature immonde qui ressurgit trop fréquemment à mon goût. Cette créature qui m’est inconnue, mais qui a propagé bien de malheurs autour d’elle… J’ai même fait du mal à Nar, à mon propre frère à cause d’elle. Tout deux pâlissent et sont incapables de ne formuler qu’un des méfaits que j’ai pu faire quand je devenais fou, fou de sang, fou animé par la Soif, juste la Soif. Dans ces instants, je devais être comparable à mon père…
Les seuls souvenirs que je tirais de ces crises n’étaient autre que des flaques de sang, des carnages, des hurlements qui me réveillaient encore la nuit, et surtout, une terreur, une terreur bestiale qui me poussait à pleurer de panique et à appeler Nar comme un gamin pour qu’il vienne me rassurer. La terreur de toutes mes victimes. La panique de ceux à qui j’avais pris le sang… Aucun humain n’a survécu face à moi dans cet état.
Aucun.
Les deux seuls vampires qui lui ont survécu ont été Nar et Raven… Alors Allan n’allait avoir aucune chance. J’imaginais déjà son corps exsangue dans mes bras. Mais je voyais aussi le gout de son sang, un sang brûlant de vie, aussi doux et attendrissant que lui, un sang dont je ne pourrais pas me passer, un sang sucré que je devrais boire jusqu’à la dernière petite goutte…Bien Allan… Si tu tiens vraiment à moi, fais moi donc l’offrande de ta vie, sacrifie ton existence pour effacer mes souffrances… Faible humain, quel honneur te faisais je en t’accordant le droit de vivre éternellement en moi, de permettre à mon corps de subsister…

NON !

Iccs, ressaisis toi ! Voilà que je commençais à perdre la tête, des pensées inquiétantes se glissant en moi tel un poison, des pensées bien trop alléchantes pour mon cœur affamé pour que j’arrive à complètement les chasser. Mon humanité commençait à être sérieusement malmenée, voilà qu’elle n’avait déjà plus la force de se débattre, qu’elle gisait, en moi, tuée, dévorée petit à petit par le monstre que je renfermais. Je sentais ses crocs se refermer sur ma chair, remonter lentement le long de mon corps, marquant son territoire par ses lacérations, ses yeux rouges si plantés dans les miens que mes prunelles viraient petit à petit à un carmin sanglant.

Et il m’offrit son avant bras. Ô par tous les Diables. Ne réalisait il donc pas le danger? Quel adorable petit agneau, qui venait lui-même se faufiler dans la gueule béante du loup enragé que j’étais. Voyez vous ça, je n’avais pas même besoin de parler ou de faire l’effort de prononcer quelques paroles charmeuses pour qu’il s’offre à moi ! Quelle bonne tactique de chasse! Si ça continue, je vais finir par prendre vraiment cœur à me rapprocher des humains, pour qu’il vienne ainsi me nourrir sans que je n’ai besoin de leur demander ou de les pourchasser! J’eus un petit rire en fermant les yeux, laissant mes mèches dissimuler mon visage. Je ne tenais pas à ce que le garçon s’enfuie déjà ! Si je devais lui courir après, je serais d’une humeur massacrante et il me faudrait plus d’un humain pour me satisfaire !

Allez, reste là, sois sage, ne bouge pas.

Je pus admirer sa peau de nacre, une peau encore absente de caresses ou de parfum féminin. Je penchai un peu la tête vers son avant bras et je laissai l’extrémité de mon nez glacé caresser cette surface plane, lisse de toute cicatrice. Je ne parvins même pas à glisser ma langue sur mes canines, bien trop douloureuse. J’avais besoin de mordre… Et mon dieu, comme son bras semblait ferme à souhait.. Je frémissais de plaisir en imaginant d’avance la résistance de sa chair quand mes crocs la traverseraient, lentement, surement, son sang qui giclerait, dégoulinerait, remplissant ma bouche avide, dégoulinant le long de mon menton, en une coulée magnifique, une fontaine de vie, de passion.. Ce sang carmin que je pourrais boire à grandes goulées, ce sang brûlant qui calmerait mon incendie mais n’exciterait que davantage ma fièvre, jusqu’à que je sois totalement repus de chaleur, comme un lézard ivre sous les rayons de soleil. J’entendais son cœur battre, son sang qui pulsait dans ses veines, comme une onde pleine de promesse se glisse et se faufile au creux de son lit.. Comment résister à un tel chant?

Je me redressais très légèrement. Chaque mouvement était une vraie souffrance. Je sentais tout mon corps comme jamais je ne l’avais ressenti, frémissant alors que mes fibres musculaires s’étiraient lentement. Je me sentais si faible… J’avais hâte que son sang me remplisse, me donne ce pouvoir, cette énergie dont j’étais en réalité doté. On riait de moi, hein? On va voir qui va rire, après que je me sois nourri… Le Iccs soumis, le Iccs aussi doux et gentil qu’un stupide mouton, va terriblement leur manquer ah ah.

Je pris ce morceau de chair entre mes mains. J’avais littéralement la peau sur les os. Mes doigts, longs, crochus, armés de larges griffes sombres, se refermèrent comme des serres, emprisonnèrent ce bras fragile au niveau du poignet et de son coude. Mes propres veines, noires, ressortaient sous ma peau blanche, la crevassant, comme les racines d’un arbre déforment le neige et semblent prêtes à la déchirer. Mon vêtement cachait le reste de mon corps, mais je peux vous garantir que le reste n’est pas vraiment plus joli. Je resserrais alors lentement mon étreinte. Je pouvais serrer bien plus fort, j’aurais pu carrément lui arracher la main et boire à même son poignet comme le plus vulgaire des alcoolos vampires. Au lieu de ça, je pressais ses veines, improvisant un garrot, attendant que les chairs gonflées de sang puissent ainsi gicler sous mes crocs comme la chair pulpeuse d’un raisin bien mûr. Mes doigts n’avaient aucune difficulté à retenir ainsi son sang de couler, j’aurais pu lui déboiter l’os rien qu’en serrant un peu plus fort.

Un petit rire d’excitation m’ébranla, faisant trembler un peu mes épaules alors que je sentais ma colonne vertébrale tendre ma peau, dans mon dos, en une douloureuse sensation qui ne faisait qu’étirer davantage mon sourire. Je devais ressembler à l’une de ces goules sorties tout droit d’une tombe.. Je me penchai et je glissai alors le bout de ma langue le long de sa peau, savourant la chaleur de son jeune corps plein de vigueur. Une longue langue, étirée, glacée, d’une pâleur extrême, comme une sangsue qui se tortillerait sur sa peau, excitée en sentant le sang battre si près.. Je captais encore mieux son pouls, ce pouls qui avait adopté le rythme envoûtant d’une musique captivante. Que j’aimais cette mélodie.. Je frémis et je gémis de plaisir au contact de son corps, savourant la saveur délicatement sucrée de sa peau blafarde. J’approchais alors mes lèvres que j’appuyais à la base de son poignet, juste sous mes doigts. J’allais le mordre ici. Je souris et je dus secouer un peu la tête pour m’apprêter à le mordre.. Levant alors mes yeux devenus rouges vers le visage d’Allan.

Mes mèches blanches s’écartant, dévoilant mon visage déformé par la Soif. Mes mâchoires saillantes, mes os qui semblaient tirer sur ma peau si blanche qu’elle en était presque transparente, mes veines noires qui avaient envahi mon visage comme la gangrène pourrit les chairs. Et mes crocs, ces véritables canines de serpent qui dépassaient de mes lèvres, promesses d’une morsure impitoyable et terriblement profonde. Car si ce gourmet de Nar avait des canines d’une taille raisonnable, les miennes, vu mon état, avaient pris une longueur plus qu’alarmante.. A croire que j’allais lui traverser le poignet de part en part en une morsure.
Grand frère.
Je me figeai. J’avais lu ce mot dans ses yeux, quelques secondes. Grand frère.
Je me mis très légèrement à trembler et je me retins de grogner rageusement, dérangé par cette mouche désespérante qui virevoltait autour de ma conscience endormie, cherchant à l’éveiller.
Grand frère…
Non. Non, je n’étais pas son grand frère. J’allais être son prédateur. J’allais le saigner comme le font si facilement les humains avec leur bétail. Il faisait parti de mes possessions, je pouvais le laisser vivre ou le tuer si je le désirais, n’étais je donc pas un seigneur, moi aussi? Je voulus rire de sa bêtise, de sa naïveté à croire que je pouvais le considérer comme étant de ma famille, ce vulgaire mortel…
J’allais alors pour enfoncer mes crocs dans sa chair…
Mais quelque chose me retenait, quelque chose me bloquait.
Grand frère…

Hrp : t'en fais pas du tout pour le retard, je te taquinais :3 J'espère que cette réponse te va, tu me dis sinon ^^
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Allan Y. Carter

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MessageSujet: Re: Du Sang... PV Iccs Du Sang... PV Iccs EmptyMer 8 Fév - 17:27

Il contemplait la vue, incapable de détourner son regard. Ce serait la première fois qu’il se ferait mordre – Et la dernière fois il espérait, même si pour Iccs, il serait capable de recommencer – et aussi la première fois qu’il voyait son professeur dans cet état. Squelettique… La pâleur de sa peau et de ses cheveux n’arrangeait pas cette image fantomatique qui se reflétait du vampire – Difficile à imaginer je vous l’accorde. Mais sur le coup, Iccs ressemblait plus à un spectre qu’un buveur de sang. Seules ses veines noires et ses yeux rouges dérogeaient à la règle. Jamais il n’avait vu son grand-frère dans un tel état. Faible et en manque … Ses mouvements étaient saccadés, comme s’il était paralysé et que chaque geste était marqué par une énorme souffrance. Un toxico qui n’a pas eu sa dose … Oui, voilà à quoi il faisait pensé – et en un sens, ce qu’il était. Sérieusement, un patient en convalescence semblait plus en forme que ce cher professeur.

L’avant-bras dénudé et donné en pâtures au professeur, le jeune brun attendait la morsure inévitable, faisant attention à tous les gestes du vampire. Regardant ses fins doigts ornés de griffes sombres s’enrouler autour de son membre, au niveau du poignet et du coude, il savait qu’il ne résisterait pas longtemps à cet attente et qu’au bout du compte, la peur le prendrait et l’accueillerai à bras ouverts. Simplement il ne devait pas succomber, que ce soit pour lui ou pour son grand frère. Le plus étrange dans tout ça, c’est qu’à aucun moment, Allan n’a ressenti de pitié. Pour lui, le vampire n’avait en aucun cas besoin de ça. Non, le sentiment presque omniprésent était du respect. Pour poursuivre ses principes, son mentor, son frère spirituel et voire son meilleur ami était capable de s’infliger de telles souffrances. Pour ne pas se considérer comme un monstre, pour ne pas faire de mal, il prenait sur lui, quitte à limite en mourir. Cela forçait réellement l’admiration. Enfin, c’était avant d’analyser totalement les réactions du vampire …

Un rire sournois, une langue qui se faufile sur la peau blanchâtre de l’élève et un sourire des plus effrayants. Iccs se transformait presque en un cauchemar sur pattes. Animé par la soif de sang, son humanité semblait disparaitre. Le jeune brun était inquiet. Non pas pour lui, mais il avait peur de perdre à jamais son professeur adoré. Lorsqu’il contempla le visage de son grand frère, maintenant débarrasser des mèches de cheveux qui le cachaient il y a peu, il ne put lire que souffrance et envie. Les veines obscures de ce dernier recouvraient la totalité de sa face, ajouter à cela les yeux carmins du vampire et une peau plus sombres et ça y est, vous venez de créer votre propre zombie. On aurait dit que sa soif le commandait totalement. Il était à ses ordres et s’exécutait comme le meilleur des esclaves. Car oui c’est ce qu’il était … Un esclave… Du moins, c’est comme ça qu’Allan aurait dû le voir. Au lieu de ça, Allan le considéré plus comme prisonnier de sa condition, forcer de boire du sang … Cela le faisait hésiter sur son envie d’être vampire ou pas … Cependant, il remarqua rapidement qu’Iccs n’avait pas fait le grand saut. Son avant-bras, prêt à être mordre, ne saignait pas. Le vampire n’était pourtant à quelques centimètres de la chair, ses canines prêtes à percer la peau et sa gorge à avaler tout le sang qui lui sera présenté. Il resta tout de même figé, incapable de se nourrir. Un accès de conscience ? Non surement pas … Allan lui tendait son bras volontairement. Il voulait que son professeur survive alors pourquoi ne pas en profiter ? Peut-être un manque de confiance en lui ? C’était plausible, il n’était pas sûr de pouvoir s’arrêter une fois son « festin » démarré. Voilà pourquoi il était si hésitant. Mais il lui fallait boire ce sang, ce serait surement moins dangereux pour tout le monde. Et ça, Allan le savait.


« Sensei… Il faut que vous vous nourrissiez. Sinon, il est fort probable que vous ne vous contrôliez plus après et attaquiez n’importe quel passant. J’ai confiance en vous, je sais que vous me laisserez en vie. Alors rassasié vous un peu de mon sang avant que l’on ne puisse en trouver en plus grande quantité. »


Il enfonça presque son avant-bras dans la bouche du vampire.

« Prenez sensei. »
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Iccs Vergan

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MessageSujet: Re: Du Sang... PV Iccs Du Sang... PV Iccs EmptyDim 19 Fév - 16:53

Prendre.
Prendre son sang. Je léchais mes lèvres. Ma langue était aussi sèche que du carton, et mes lèvres craquelées laissaient assez deviner dans quel état j'étais. Chaque respiration me donnait l'impression d'avaler ou de recracher de la poussière. J’asphyxiais, j'arrêtais souvent de respirer, mais, alors que ma conscience s'éveillait, mes réflexes humains revenaient. J'avais besoin d'air, de l'oxygène pour récupérer l'usage de mes pensées, pour sortir de cette torpeur mortelle qui assommait ma raison. Mon corps lui même me semblait lourd, comme guidé par une autre volonté opposée à la mienne. J'hoquetais comme un noyé, je cherchais une libération pour mes poumons oppressés sans la trouver. J'en venais à frôler la perte de conscience...Mais la perdre serait comme poser la dernière pierre sur la tombe ouverte d'Allan. Alors je forçais sur mon diaphragme, en un effort si douloureux que j'avais la sensation que le muscle se déchirait, ébranlant mon corps de spasmes de souffrance. La peur revenait, tordait les ventricules de mon cœur, le serrait, le forçait à battre alors que je sentais distinctement la moindre petite crispation musculaire, comparable à une aiguille qui s'enfoncerait en moi.

Son avant bras commença à appuyer entre mes lèvres. Mon dieu. Mordre. Oh grands diables, je sentais la fraîcheur de sa peau, une fraîcheur invitante comme la rosée matinale recouvrant un fruit gorgé de vie, de soleil, d'un jus savoureux qui apaiserait ma fièvre. Hm, j'imaginais déjà les nuances sucrées, goûteuses, pétillantes de vie, de sourire, peut être y sentirais quelque lointaine acidité due à la peur ? J'en aurais bavé si j'avais pu. Je frémissais alors que mes lèvres glacées percevaient la moindre pulsation de sa chair. Pourquoi m'étais je figé ? Pourquoi ne transperçais je pas cette offrande de mes crocs avides ? Je me reculais alors, raidement. Dans un mouvement si difficile que ma colonne vertébrale émit des craquements lugubres et morbides.

_ A... Aaa..Allan, non... Non. Je ne.. veux pas.

J'avais fermé les yeux et détourné la tête, dans un mouvement qui m'arracha une plainte. Je ne pourrais pas tenir longtemps. Mais je ne supporterais pas de lui faire mal.. J'en étais incapable. J'avais si soif que si seulement quelques gouttes de son sang auraient suffis pour que je me jette sur lui et le plaque au sol. Pour que je boive tout son sang et ne me retire de son corps qu'une fois qu'il eut été exsangue. Et je me surprenais à être déchiré mentalement tout aussi puissamment que physiquement. La vision de son cadavre mais la satisfaction que j'aurais en sentant son sang dans ma chair me paraissait un des choix les plus alléchants qu'il soit.. Mais à la fois la plus rebutante. Allez, relâche le, Iccs. Relâche le.
Mes muscles me paraissaient être littéralement raclés, effilés par ma soif. Péniblement, hésitant, je détachais un à un mes doigts de sa chair et je reposai alors mes mains sur le carrelage pour me maintenir. Sa chaleur et la tendresse de sa chair me manquaient déjà. Je me sentais de nouveau ébranlé par des frissons, comme un chien frétille devant son repas mais attend l'ordre de son maître avant de se jeter dessus. Mon maître ? Il s'agissait de ma conscience, à cet instant, ma conscience qui risquait de s'écrouler d'un instant à l'autre. Je me forçai à me redresser, mais mes jambes me paraissaient de coton.. Je manquais d'ailleurs de basculer sur Allan mais je me tins au mur, mur dans lequel je plantais mes griffes quitte à abîmer le carrelage. Bordel de dieu, je ne tiendrais jamais bien longtemps. Mon autre main vint s'agripper à mon cœur, enfin, à l'emplacement de l'organe. Je plantais mes griffes dans le tissus de ma chemise, mes ongles traversant carrément le tissus.

_ Je ne veux pas.

Je l'avais répété avec plus d'assurance alors que je glissai de nouveau ma langue sur mes lèvres. Je détournai la tête et je me bouchai les oreilles pour ne plus voir Allan, pour ne plus être tenté par la vue de son corps, par son rythme cardiaque que j'entendais. Ce rythme envoûtant, cette valse qui voulait entraîner ma raison loin, loin de mon esprit... Je reculais d'un pas, de deux, puis je tombais à nouveau sur les fesses. J'étais dans un tel état que je me serais jeté sur la moindre créature, humaine ou pas, pour la dévorer...J'hésitais puis je mordais alors à pleines dents mon avant bras. La chair sèche se déchira, ma peau blanche s'ouvrit comme l'écorce d'un fruit, découvrant mes veines noircies et le sang coagulé.. Sang coagulé en moi, bloquant mes voies sanguines. Je le léchais alors, laissant les caillots de sang se liquéfier sur ma langue et m'abreuver un peu. Mon sang était comparable à un morceau de sucre... ça ne m'asséchait qu'encore plus mais au moins, ça comblait un peu la brûlure en moi. Je finis par écarter la plaie de mes lèvres alors que ma crise passait un peu, ma pâleur revenant et dissimulant un peu mes veines noircies, mes griffes redevenant ongles.
Je pus me relever, de nouveau, avec difficulté. D'ici quelques minutes, mon calvaire allait recommencer..

_ Va.. t'en. Je vais rentrer. Ne t'inquiète pas... Je..
ça y'est, ma voix devenait trop rauque pour que j'arrive à parler. J'avais soif, trop soif. Je me penchais pour boire de l'eau à même le robinet, eau dont je me couvris le visage et les cheveux, apaisant un peu ma fièvre. Je m'ébrouais et je me relevais, cachant mes canines sous mes lèvres alors que j'eus un petit sourire gêné.
_ ça va mieux. Rentrons.
Je fis quelques pas. Je ne marchais pas droit, comme si j'allais m'évanouir d'un instant ou l'autre, ou comme si ma grenadine avait suffit à ce que je sois complètement saoul. Heureusement, le soleil était dissimulé par le clocher de l'église.. J'en profitais pour avancer dehors, restant dans les zones d'ombre. La fraîcheur de l'air me faisait un peu de bien...mais malheureusement, le soleil coupa de nouveau ma retraite, éclairant la rue qui nous séparait de l'établissement. J'hésitais, je redressais mon col et je voulus forcer le passage...
Mais l'astre solaire fut comme un jet de poignards qui déchirèrent tout mon corps. J'en tombais à genoux et, pris d'un haut le cœur, je me pliais en deux. Je vomis pitoyablement ma grenadine et un peu de bile, bile qui était comparable au plus puissant acide que j'ai pu ingurgiter, me brûlant tout le système digestif. Faiblement, misérablement, je me trainais de nouveau dans l'ombre à 4 pattes et je me prostrais contre une gouttière couverte de glace, la léchant un peu et y posant mon front pour m'apaiser.

J'avais si honte.
Si honte qu'Allan me voit ainsi.
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MessageSujet: Re: Du Sang... PV Iccs Du Sang... PV Iccs EmptyJeu 15 Mar - 21:42

Hésitant encore ? Je ne comprends pas … Pourquoi sensei ne me mord-il pas ? Je sais qu’il sera capable de se retenir et de me laisser assez de sang pour survivre. Et sans ça, que va-t-il devenir ? Déjà que son état n’est pas très enviable… Je n’ai pas envie de perdre le seul professeur qui semble m’apprécié un tant soit peu… Peut-être que je n’ai pas bon goût ! Oh merde… Si ça se trouve mon sang asiatique rend ma peau moins fruitée ou une connerie dans ce genre… Oh putain un vampire en manque ne veut même pas de mon sang, j’imagine même pas les autres personnes. Il reste bloqué en mode « y’a un truc qui cloche là » … Si ça se trouve c’est l’odeur de mon corps ! Oh my god… C’est peut-être pour ça que j’ai du mal à trouver une copine… Je sens le rat mort ou quoi ? Bordel c’est pas le moment de penser à ça ! Mon professeur de français est à moitié mort collé à mon bras et je pense à ma petite personne… Si ma mère pouvait lire dans mes pensées, elle aurait honte de mon comportement !

Bon il en est où là ? Il respire vachement fort… Je me sens limite coupable pour ça … Je sais que je n’y suis pas pour grand-chose mais … C’est mon grand frère et je me sens si impuissant… Figé, ses serres gelées et agrippées sur mon avant-bras, il luttait désespérément. Pour moi ou pour lui-même ? Je ne peux le deviner. Après tout je ne suis pas dans sa tête… Puis d’un coup, il recule. Il ne veut pas ? Il ne désire pas me mordre ? Toujours cette même question… Pourquoi ? Je lui avais promis que jamais je ne le verrais comme un monstre. Est-ce par pur fierté ? Je ne pense pas que sensei soit comme ça. Il doit y avoir une toute autre raison derrière cela. Toujours est-il qu’il n’est pas rassasié… Comment tenait-il ? D’abord ce pas en arrière puis ses mains qui relâchent lentement mon bras donné… Il était réellement déterminé à ne pas m’utiliser comme fontaine… Et bien je respecterais son choix. C’est difficile autant pour lui que pour moi-même de le voir dans cet état. Mais si je ne respecte pas ses volontés, comment est-ce que je peux même dire le respecter lui ? Il se relève, non sans mal et grâce notamment au mur dans lequel il a littéralement planté ses griffes, son autre main agrippant son cœur.


« Je ne veux pas »

Un ton plus assuré mais qui ne cache pas encore assez sa douleur. Bordel ce que ça me mettait mal à l’aise de ne pas pouvoir l’aider comme il se doit. Le pire calvaire qu’un homme doit supporter dans sa vie… Regarder une personne qui lui est chère en étant totalement impuissant. Ca arrivera forcément à tout le monde et je le sais. Mais j’y étais quand même pas préparé… Bon faut que je fasse un truc, n’importe quoi à commencer par… Mais qu’est-ce qu’il fout ? Il tourne sa tête et se bouche les oreilles ? Pourquoi faire ? Ne pas me voir ni m’entendre ? Ah… C’est un peu le même principe que lorsqu’on est en régime… Il ne veut pas être tenté… Je comprends mie… Mais qu’est-ce qu’il fait là ? Il se mord ? Mais arrête ! Iccs ! Il fait ça pour moi… Bordel j’ai l’impression d’être redevenu un gamin… Faut qu’il arrête ! Ça va pas lui faire du b… Euh j’ai rien dit… Il reprend des couleurs ! Enfin il reprend son blanc d’origine quoi… Il va mieux ? Enfin une bonne nouvelle ! Mais bon… Vu la petite quantité de sang bue, l’effet ne va pas durer très longtemps. Allez, il faut l’aider ! Je ne suis qu’à quelque pas de lui en plus !

M’en aller ? Il va rentrer ? Seul ? Et puis quoi encore ?! Il ne croit quand même pas que je vais l’abandonner ici, au milieu de tous ces humains et en pleine journée. Faudrait être totalement inconscient pour faire ça. Non ! Je refuse totalement et catégoriquement là !


« Vous laisser seul dans cet état ? Je ne peux pas sensei… Je vais vous raccompagner jusqu’à l’académie. »

Voilà ! Il a compris la technique ! Un peu d’eau sur le visage et on est parti ! Bon par contre là, il semblait complètement bourré… Limite incapable de mettre un pied devant l’autre… Sortie du bar faite tranquillement. Merde ma veste !


« Je vais juste chercher ma veste, je reviens, attendez moi Sensei ! »

Petit tour rapide par les toilettes, je récupère ma veste d’uniforme et je ressors aussi vite. Pas de trace du professeur. Un rapide coup d’œil autour, du vomi et sensei collé à une gouttière ! On se rapproche vite et on l’aide à se relever.

« Sensei ! Vous allez bien ? Venez… Nous allons rentrer. »

Le soleil tapait encore… Surement la raison qui l’a poussé à courir contre cette gouttière gelée. A la recherche d’un peu de fraicheur. Je suppose que c’est la réaction logique à l’attaque du soleil lorsque l’on est un vampire… Ce doit être vraiment dur… Mené ma vie comme Iccs-sensei ? Et puis pourquoi pas ? Ce sont des personnes comme lui qui me font dire que même en étant vampire, on peut rester une personne honorable et pleine d’humanité. Voilà c’est décidé. J’irais jusqu’au bout de mes études à l’académie et je deviendrais comme lui. Il est mon mentor, mon ami, mon frère, mon modèle. Je lui suis et serais à jamais redevable ! En attendant il fallait rentrer. Un bras sur ses hanches, son bras sur mes épaules et on est parti !


J’espère que le soleil n’était pas trop dur pour lui, Et que l’air frais lui a fait du bien. Mais en attendant, on arrive à l’entrée de la Rainbow Academy ! J’ai envie de crier victoire mais on m’a toujours dit de ne pas le faire trop tôt. Allez direction l’infirmerie ! Passage par l’entrée d’abord hein, ne brulons pas les étap… Qu’est-ce que… Pourquoi ... Lucy-chan… Je… Non… Qu’est ce que tu fais dans les bras de ce blond ? Lâche là ! Non… Pas de baiser… Non ! Elle… Elle a donc quelqu’un… Et bien c’est vraiment mon jour… Je… J’ai… Oublions ça et vite ! Est-ce que je devrais aller la voir après ? Non, je pense qu’elle sera avec son copain maintenant… Un cœur que je n’aurais donc pas… Raaah arrête de penser à ça ! Ton « grand frère » est en train d’agoniser, cours vite à l’infirmerie !

Arrivée en trombe. Limite il y aurait eu quelqu’un en face de moi, je ne l’aurais pas vu… Tellement préoccupé par Sensei et Lucy…

« Y’a quelqu’un ?! Aidez-moi ! Il est en manque ! »

Posant le professeur sur un des lits présent dans la salle, je continuais de penser à la scène qui s’était déroulée sous mes yeux quelques minutes auparavant… Lucy avait trouvé un copain ? Ou alors est-ce que ce gars est un de ses nombreux amis ? Ou encore un autre homme avec qui elle voulait jouer… Une chose est sûre, je ne voulais pas d’une copine qui jouais avec autant d’homme. Il me fallait quelqu’un de plus stable et plus enclin à une relation durable. Et je parle comme si j’étais avec alors qu’elle ne connait même pas l’existence de mes sentiments. Je suis vraiment un grand malade moi… Bon la jalousie est un sentiment naturel oui mais dans ces circonstances, elle n’a pas lieu d’exister… Raah et puis tant pis ! Là je devais me focaliser sur l’état du professeur. Vite, que quelqu’un arrive !

[HJ: Désolé pour le temps d'attente, j'essaierai de répondre plus vite à l'avenir]
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Iccs Vergan

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MessageSujet: Re: Du Sang... PV Iccs Du Sang... PV Iccs EmptyMar 20 Mar - 17:52

La mort aurait été la bienvenue à cet instant. Mes crises de manque devenaient de plus en plus puissantes, commençant même à virer dans l'intolérable. Pff, voilà que j'en venais à espérer à ce que la Faucheuse elle même prenne pitié de moi et vienne abréger mes souffrances. Je ne tiendrais pas vraiment longtemps à ce rythme, j'allais une fois de plus perdre conscience.. sauf que cette fois, je ne saurais pas me retenir. Je ne saurais pas m'empêcher de goûter à son sang jeune et vigoureux, de percer sa peau au teint si attirant, comparable à la douce surface d'une pâtisserie dorée au four. J'avais tant envie de percer ce derme chaud, de profiter de la douceur de sa jeune chair.. Boire le sang mais pas seulement. Replanter mes crocs, pour le simple plaisir de sentir les chairs se fendre et se déchirer, tirer, tirer et entendre avec ravissement les muscles s'étirer, s'arracher de l'os...Non, non Iccs. Mes dents me faisaient mal, voulaient se planter dans tout, tout et n'importe quoi, quelque chose de doux, de ferme et tendre à la fois... Pourquoi Allan avait il donc tenu à m'accompagner ? J'allais surtout risquer de le vider de son sang.. Un vampire ne contrôle pas toujours son corps, enfin, en ce qui me concerne. Pour vous donner une image, ma raison et ma conscience étaient comme une personne qui devait tenir un rottweiler de 80 kilos enragé, en laisse. Au fur et à mesure que j'attendais, d'autres chiens, semblables au premier, étaient rajoutés, jusqu'à que la meute parvienne alors à s'échapper, hors de tout contrôle. Pourquoi avait il décidé de me suivre ? Ne réalisait il donc pas l'ampleur des risques ? Ou était il simplement trop confiant.. ? Trop confiant... Mon cœur eut comme un spasme. Plutôt mourir que cracher sur sa confiance..

Oh mais mourir.. J'étais déjà mort, ah ah. Non, reprends toi. Je me le répétai en boucle alors que je frottai mon visage fiévreux contre la gouttière, comme un chat aimant se frotte aux jambes de sa maîtresse. Voilà que je recommençais a délirer, ayant l'illusion que la gouttière n'était autre que le molet élégant d'une demoiselle de l'ancien temps. Une charmante petite demoiselle qui s'amusait de mes caresses et relevait progressivement sa robe, me dévoilant le trésor glacé de sa peau nâcrée. J'imaginais déjà la caresse de velours qu'aurait l'intérieur de sa cuisse sur mes lèvres avides, assoiffées, qui bûtineraient sa peau humide, la feraient crier et gémir alors que je planterai lentement mes dents, très lentement, dans son derme en un baiser passionné.

On m'arracha soudain de ma dulcinée et j'eus le réflexe de retrousser les lèvres, mais je ravalai vite mon grondement bestial quand je reconnus mon élève m'aider comme il put à me relever. Sagement, j'obéissais. J'avais bien assez la force de me porter, voire de nous porter tous les deux, j'avais juste quelques pertes d'équilibre et des crampes taquines. Il assura mes pas d'un bras passé autour de mes hanches osseuses et m'obligea à m'appuyer à lui, malgré que je tente de tenir debout seul. J'aurais pu réussir, si ma tête ne me tournait pas autant, mes lèvres cherchant encore à retrouver la douceur de l'intérieur des cuisses de la demoiselle...Le soleil était décidément un terrible boxeur, quelques rayons et voilà que j'étais sur le tapis. Quand nous traversions des zones éclairées, je me cachais limite derrière Allan pour me préserver de sa mauvaise aura, pour me redresser dès que nous étions à l'ombre de nouveau. Et j'avais honte, honte de ne plus pouvoir cacher mon vampirisme...Honte car j'étais bien le seul professeur à lutter pour que l'on me croit humain. Et le pire... c'était que cette honte que je ressentais n'était pas due qu'à ça, malheureusement. Une partie en moi avait honte de se montrer si faible. De ne pas envoyer Allan au sol et me jeter sur lui comme un fauve pour lui déchiqueter la gorge et m'abreuver de son sang...

Enfin nous atteignions le hall. Il y faisait bien plus frais.. Non.. ? Pourtant j'en avais l'impression.. peut être car le soleil était loin à présent. J'eus l'impression de revivre, quelques secondes, mon souffle se faisant moins rauque. Remarquant qu'Allan s'était momentanément figé, je baissai anxieusement mes yeux bleus vers lui. Qu'est ce qui lui prenait ? Je ne tenais pas spécialement à m'éterniser alors que mes mains tremblaient de nouveau et que la Soif me fit avoir une plainte pressante. Allan sembla reprendre conscience et se remit en marche. Apaisé car l'activité physique occupait un peu mon corps et l'obligeait à passer outre ma Soif, je tournai un instant les yeux et je reconnus alors Lucy.. Ses cheveux blonds me firent mal aux yeux, me rappelant trop l'éclat du soleil, et je gardais une main sur mes paupières closes comme un vulgaire migraineux.. Je faisais toute confiance en Allan, et je me fiais à mes autres sens pour savoir si des escaliers se trouvaient près de nous ou si quelqu'un venait vers nous... Je crois que si une malheureuse personne se serait permise de me bousculer, je me serais jeté avidement sur elle pour la boire en son entier, qu'il y ait ou non Allan, qu'il tente ou non de me retenir.

Il me poussa sur le lit et cria quelque chose. Je ne sais pas vraiment quoi.. le cri avait littéralement transpercé mon crâne comme l'aurait fait une lame, mon ouïe rendue hypersensible par la Soif ne m'apportant décidément que des soucis.. Je n'en pouvais plus. Plus. Je voulus me relever mais je basculai au sol, à 4 pattes. Allan se tourna t'il vers moi ? Voulut il me redresser ? Je n'en avais pas la moindre idée. Sans même que je n'eus vraiment le temps de me rendre compte, je m'étais précipité à une porte de placard dans le mur, l'arrachant alors que je voulais seulement l'ouvrir, empoignant le petit réfrigérateur d'Iris et le renversant sur le côté. Ma conscience commençait à perdre pied, emportée par la course des chiens enragés qu'étaient mes organes assoiffés. Mon corps agissait sans que je n'ai même eu l'idée de bouger...La porte du frigo ouvert, les poches de sang qu'Iris gardait pour elle et Zéphyr, parfois, d'autres vampires, dévalèrent sur le sol comme un cadavre éviscéré se répand de ses tripes. Bientôt d'ailleurs, on eut crû qu'il s'était en effet passé un meurtre.. j'avais déjà étripé une pochette de sang que je m'étais empressé de boire, le liquide sanguin tâchant le sol, mes vêtements et mes mains. Mon visage, je n'en parle même pas..

Le sang, ce liquide béni, dégoulinait le long de ma peau, me donnant envie de prendre un bain d'hémoglobine. C'était si bon... Un peu froid, mais cela calmait net ma fièvre de même que mes brûlures. Ce sang était de pitoyable qualité, mais il paraissait être le plus exquis des mets pour mes papilles affamées. J'eus de suite les idées claires, mon cœur eut un battement, je sentais mes muscles crispés et déchirés se détendre au fur et à mesure que je buvais. Je n'aurais su dire combien de temps j'eus perdu le contrôle de mon corps. Combien de pochettes j'eus déchiré de mes crocs ou de mes griffes, en venant à me comporter comme un vulgaire animal, léchant le sang sur le sol, buvant si vite que je m'en étouffais et risquais de tout recracher, comme craignait à ce que l'on me vole mon butin. Je pus enfin me ressaisir.. péniblement, je me rasseyais, haletant un peu, mon cœur battant à toute allure. J'étais euphorique, j'avais retrouvé le sourire, mon corps était envahi d'une douce chaleur fort agréable.. Je souris à Allan, le bas de mes canines pinçant ma lèvre inférieure.

_ Hm... merci Allan. Ça va bien mieux...
Je me relevai totalement et je me mordis plus encore la lèvre. On croyait qu'on avait tué une ou deux personnes.. Combien de litres de sang étaient répandus au sol.. ?... Et surtout, combien j'en avais ingurgité ? J'avais épuisé toute la réserve d'Iris, normalement prévue pour les cas d'urgence et encore, Iris n'en donnait que quelques pochettes... merde..
_.. Bon c'est parti pour le nettoyage...
Je partis au fond de l'infirmerie, allant pour me saisir d'une serpillère.. Et je vis mon reflet dans le miroir. J'avais le visage plein de sang. Mes cheveux blancs étaient poissés par endroits... J'avais les yeux brillants de milles feux, brillants de vie, un sourire radieux étirant mes lèvres poissées par l'hémoglobine. J'en eu mal au ventre et mon sourire disparut. Voilà que j'étais une vulgaire bête... J'étais devenu, quelques secondes, ce que je détestais. Oh oui j'avais l'air vivant, plus vivant que jamais...mais à quel prix.. ? À quel prix ? Combien de littres de sang ? Combien de personnes que j'aurais totalement vidé avant d'être enfin repus.. ? Une chose était sure : Allan seul n'aurait pas suffit. Je l'aurais mordu, j'aurais laissé son cadavre exsangue et j'aurais cherché une autre personne à pomper tout en entier.

Je me mis à trembler et je me nettoyais alors consciencieusement. Je pus sauver mes mèches et mon visage, de même que mes mains de toutes traces de sang.. mais ma chemise blanche était maculée. Profondément écoeuré, je la retirai vivement et je la jetai par terre comme si un lépreux m'avait enlacé, et j'allais précipitemment chercher dans les affaires qu'Iris gardait un change à enfiler. Je ne tenais pas vraiment à ce qu'Allan me voit torse nu.. pas que j'eus un soucis dans ma physionomie. Comme tous les vampires, j'avais la musculature d'un fauve, prêt à tuer et à terrasser plusieurs humains sans aucunes difficultés. Mais contrairement à bien d'autres, des cicatrices plus ou moins profondes, toutes plus étendues les unes que les autres, marquaient mon dos, partant de la base de ma nuque et rejoignant le bas de mon bassin. Je m'empressais d'enfiler une chemise que j'eus trouvé, je repris la mienne et je m'en servis pour éponger le maximum de sang. À l'aide de la serpillère, je finis d'éponger le sol puis j'allais la laver. Avec un peu de soulagement, je sentis la nausée poindre son nez.. je retrouvais mon dégoût naturel pour le sang. Je rangeais ce que j'avais sorti et je vins replacer le frigo à sa place, quand à la porte du placard.. je l'avais vraiment trop dégommé pour qu'on puisse la remettre. Car, bien sûr, quand je l'eus arraché, je l'avais envoyé contre le mur sans vraiment le voir, et la pauvre porte avait fini en miettes...

Je n'osais pas vraiment regarder vers Allan. Il en avait vu bien plus que la plupart de mes connaissances... Il m'avait vu dans mon état vampirique le plus poussé, quand mon corps en venait à se déformer, à devenir une monstruosité sous la Soif. Il m'avait vu prêt à tuer, prêt à le tuer... et si il n'en était pas sûr, il avait eu la vérification à cet instant. Mon apparente faiblesse renfermait tant bien que mal une rage qui n'attendait qu'à exploser, qu'à tout détruire et déchirer, qu'à tout briser pour avoir ne serait ce qu'une goutte de sang... Les litres de sang qui maculaient le sol n'étaient rien comparés à la quantité que j'avais ingurgité, certes, je me sentais bien, affreusement bien, mais si il n'y avait pas eu ces pochettes, j'aurais dû tuer plus d'une personne pour me satisfaire... Je ravalais ma salive et je m'asseyais finalement sur le lit dans un soupir. Aussi gentil que soit Allan, je ne pense pas qu'il pourrait indéfiniment me sourire avec tant de franchise sans jamais ressentir quelquonque crainte envers moi. Même si il devenait vampire, je gardais du sang de Seigneur dans les veines, et les Seigneurs valent soi disant bien mieux que les humains transformés... c'est plutôt qu'ils n'ont aucune conscience humaine, aucune pitié ou compassion, ce ne sont pas des sentiments vampires, tout ça...pas de vrais vampires. Enfin il semblerait que j'étais l'exception qui confirme la règle...
_ Désolé, Allan.
Je déglutis.
_ … Si je t'avais mordu.. Je n'aurais pas pu résisté. Je ne me serais pas contrôlé. Je t'aurais vidé de ton sang...
je détournai la tête avec honte et tristesse.
_ Et ça... ça, non... je ne le ferai pas, jamais, pas tant que je suis conscient.
Je lui ébouriffais maladroitement les cheveux.
_ Merci... mais la prochaine fois que je te dis de partir.. va t'en. C'est pas sûr que j'arrive toujours à me contrôler...
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