" Monsieur Eschenbrenner
12 Alt-Moabit
BERLIN


Cela fait plusieurs années que vous me demandez de raconter quelques anecdotes sur mon passé. Mais vous savez, je sais très bien que vous vous intéressez beaucoup plus à l'histoire de mes parents. Comme tout le monde le sait, à l'âge de neuf ans mon père est mort. Ma mère, Ariadne, n'a jamais voulu m'avouer les véritables raisons de sa mort. Étant enfant, ne voulant pas blesser ma mère, je n'osais rien demander. Cependant, la curiosité grandissait en moi ! Pourquoi est-il mort ? Comment ? Où ? Je ne savais rien de tout cela...

C'était il y a quatre ans avant ma naissance. Ma mère, avant de venir s'installer en Angleterre, travaillait dans un hôpital à Hambourg. C'est là, où elle connue mon père. Petite, elle me parlait très souvent de cette rencontre. Avec joie, elle me racontait tous les détails de cette aventure. Elle me disait, d'un sourire gêné, que mon père avait une sale tête ce jour-là. Elle me répétait aussi, qu'il était blessé mais n'était pas en danger. Leur rencontre est souvent ce que les gens appellent un " coup de foudre " ! Vous y croyez vous ? Moi, pas du tout ! Soyons un peu réaliste. Enfin, petite, les yeux émerveillés j'adorais écouter toutes ces belles histoires sur des grandes histoires d'amours. Or, déjà enfant, ma mère n'osait jamais me dire le métier qu'exerçait Daniel, votre frère. Et vous ? Vous saviez qu'il était cambrioleur ?

Je me souviens, il y a neuf ans, il allait partir pour un soi-disant voyage d'affaire à Paris. Ce que je ne savais pas ce jour-là, c'est qu'il allait rejoindre son organisation criminelle pour son dernier travail. Comment ma mère pouvait-elle vivre avec l'argent sale qu'il gagnait ? Même si mes grands-parents maternels nous apportait tout le confort dont on avait besoin. Elle savait très bien ce qu'il faisait, malgré tout, elle le protégeait de toutes les rumeurs qu'il y avait sur lui. Il n'y a pas si longtemps, avant de quitter notre maison pour mes études, je lui ai demandé.


Elle m'a sourit, d'un sourire très étrange que je n'avais pas l'habitude de voir, elle ajouta de sa douce voix.


Je n'ai rien répondu. Je ne savais pas quoi répondre. J'étais perdue. Bref, plus tard, elle m'avoua qu'il était parti à Paris afin de régler ses derniers problèmes avec son organisation avant de fuir. Elle ajouta aussi, qu'il s'était associé à un policier qui allait pouvoir tout résoudre et le libérer de ses erreurs passées. Mais ce jour-là, rien ne se passa comme prévu. Alors qu'il s'était introduit dans l'hôtel, il se dirigea vers le bureau du propriétaire. Ouvrant la porte, il y trouva posé sur le bureau, un ancien bijou du nom de " l'étoile de nuit. " ... J'aimerais savoir la suite, mais quand Charles [le policier, coéquipier de mon père] raconta toute cette histoire à ma mère, il s'arrêta et ajouta que les autres détails n'étaient pas importants. Finalement, on retrouva son corps deux jours après dans une ruelle lointaine et le propriétaire du nom de Christian avait disparu. On ne retrouva plus aucune trace de lui ni du bijou.

Les parents de ma mère, vivaient depuis un moment en Angleterre. J'ai grandi avec eux, dans la joie et l'ignorance sur tout le passé de mes parents. Ma mère, quitta définitivement le travail d'infirmière et se mit à travailler dans un restaurant. Je voyais très peu ma mère. J'ai donc eu une enfance très joyeuse malgré l'absence de mon père. J'ai été très gâtée vous savez. Mes grands-parents sont des êtres exceptionnels, j'ai été très heureuse avec eux. L'école ? J'étais assez solitaire, les autres enfants n'étaient vraiment pas intéressants. Leurs jeux me faisait pitié ! Je ne me ridiculise pas moi ! Enfin, il y a peu de temps j'ai reçu une lettre d'une certaine académie et je vous avoue avoir été charmé par cet établissement. Je vous écris cette lettre avant d'y aller, je suis d'ailleurs impatiente ! Des nouveaux sentiments naissent en moi, c'est assez étrange.

Maintenant, je me demande bien si vous vous avez d'autres informations sur la mort de mon père, Christian. Les secrets éclatent toujours à un moment ou un autre vous savez.

Enfin, avouez, mon cher oncle, que cette lettre vous intrigue. C'était il y a quelques mois de cela... Enfin, lorsque je la tenais entre les mains, j'ai été surprise puis je me suis méfiée. Pourquoi moi ? Comment ? Toutes ces questions sans réponse m'intriguait ! Jours et nuits cela me travaillais. Alors un jour, j'ai donc décidé de vérifier si c'était une bonne blague ou non. Sachez, que la vengeance est un plat qui se mange froid ! Bref, j'ai donc décidé de montrer cette lettre à mes grands-parents car ma mère n'était pas présente ce jour-là. Puis tout d'un coup, sans le savoir, pour la première fois de ma vie, j'ai supplié mes grands-parents de m'y inscrire. Eux aussi, surprises pensait que c'était une mauvaise blague et ils ont décidés de se renseigner. Tout cela a été très rapide vous savez, je n'en ai pas gardé beaucoup de souvenirs. Juste celui de mon grand-parent avec le téléphone parlant de cette académie.

La visite a été encore plus étrange, mais j'étais émerveillée par l'endroit. Je ne serais vous l'expliquer.. C'était étonnant. Mes grands-parents ont été touchés par cette demoiselle et toute son histoire. Toutes ces réactions étaient bien étranges ! Voilà quand quelques secondes, j'étais prête et impatiente d'y étudier. Finalement, tout se passa très bien. Cependant, cela restait vraiment étrange. Mais peu à peu... Cela devenait commun ! Il y a certains détails, mon cher oncle, que je n'écrirais pas ici. Si vous voulez en savoir plus, sur l'acceptation de mes grands-parents dans cette académie vous devez venir nous rendre une petite visite ! Les classes sont aussi très grandes ! Je suis sûre, que vous seriez très surpris... Je me demande toujours comment certains élèves suivent les cours. Les professeurs, cependant, étaient étranges ! Enfin, les petits détails peuvent faire tourner l'imagination ! Mais la... C'était totalement différent. Pourquoi ne pas laisser entrer la lumière du soleil ? Bonne question !

Je ne sais pas vraiment si je suis bien intégrée, je suis solitaire je crois. [et rare sont les gens qui arrivent à me supporter] Mais, le plus amusant dans tout cela, c'est que je crois que je deviens comme eux peu à peu. Je pense avoir peur, or, je ne fuirais pas ! Ce genre d'énigmes, j'aime les affronter. Et vous ?

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